Le Centre Africain de Formation pour le Développement (CENAFOD) en collaboration avec l’Université Mahatma Gandhi (UMG) a organisé du 22 au 24 février 2022 le Forum national Consultatif sur la filière fonio. Elle s’est déroulée dans la capitale Conakry. Et C’est la salle du palais du peuple qui a servi de cadre. Cette activité s’inscrit dans le cadre de la relance des activités de la filière Fonio en République de Guinée. Elle était placée sous les auspices du Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage dans son programme axé sur la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique.
Ce forum qui se veut être un espace d’échange, d’analyse et de propositions d’alternatives pour améliorer les pratiques actuelles de la filière fonio a regroupé les parties prenantes du secteur (les Coopératives régionales de la filière, les cadres des Ministères sectoriels concernés et les OSC). Il a été financé par Open Society Initiative For West Africa (OSIWA).
Au cours de la cérémonie d’ouverture, le Directeur Exécutif de (CENAFOD) M. Amadou Sylla a tout d’abord souhaité la bienvenue à l’ensemble des participants et a fait un rappel sur les potentialités agricoles de la Guinée plus particulièrement le fonio, sur l’objectif du projet, tout en dégageant les attentes du forum avant de remercier les partenaires au développement ainsi que le Ministère de l’Agriculture et de l’Elevage de leur implication pour la réussite de ce forum.
De son côté, l’allocution le recteur de l’UMG, M. Aliou N’diaye a porté sur la genèse du projet et le pourquoi du choix porté sur la Moyenne et Haute Guinée comme tremplin pour la relance de la filière fonio tout en mettant en place un mécanisme ou une stratégie pour atteindre les objectifs.
Aussi, le Représentant de OSIWA, M. Abdoul Diallo, quant à lui est revenu largement sur les potentialités de la culture du fonio et les motifs de l’accompagnement de son institution comme partenaire mais aussi donner quelques pistes et solutions pour l’amélioration de la chaine de valeur (production, transformation et commercialisation).
Pour sa part, Mme Nantenin Condé présidente de la coopérative filière fonio de la région Kankan, au nom de la Corporation, est revenue sur les défis de la relance de la filière fonio tout en signalant quelques difficultés que rencontrent ces producteurs dans la Production, la transformation et à la commercialisation
Enfin, le forum a été lancé par Dr. Mamadou Gandeka, représentant du Directeur National de l’Agriculture et de l’Elevage.
Dans la première journée du forum 3 thématiques ont été abordé. Elle a démarré par l’intervention de M. Elhadj Boubacar Baldé (Assistant Coordinateur), qui a présenté les résultats du diagnostic de l’étude sur la filière fonio en Haute et Moyenne Guinée. Dans sa présentation, il est largement revenu sur le constat que la Guinée est un pays agricole mais qui malgré tout n’arrive pas à satisfaire l’autosuffisance alimentaire.
La deuxième thématique portait sur l’Etat des lieux des recherches sur la filière fonio en République de Guinée (défis et opportunités). C’est, M. Lanciné Sangaré de l’Institut Agronomique de Guinée (IRAG) qui a exposé dessus, il a largement mis en exergue l’état des lieux des recherches sur le fonio en Guinée.
Selon le chercheur, le fonio est considéré comme l’une des plus vieilles céréales d’Afrique et il est cultivé dans presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest. Les principaux pays producteurs du fonio sont le Burkina Faso (9500 tonnes /an), le Bénin (2000 tonnes/an), la Côte D’Ivoire (14000 tonnes/an), le Mali (26000 tonnes/an), le Sénégal (1500 tonnes/an), le Nigeria (80 000 tonnes/an) et la Guinée premier producteur mondial de cette céréale (222000 tonnes/an).
Enfin la troisième problématique était l’intervention et la coordination de la filière fonio en République de Guinée. Elle a été débattu par Dr. Mamadou Kandeka représentant du Directeur national de l’Agriculture et l’Elevage est quant à lui revenu sur le manque d’information sur la filière fonio, pourtant cette céréale peut être cultivée dans toutes les régions (sol riche ou pauvre).
La relance de cette filière nécessite des moyens matériels, humains et financiers, le faible rendement des producteurs est dû à l’utilisation des moyens rudimentaires a-t-elle conclu.
Cette premier journée du forum a pris fin par des échanges entre participants et facilitateurs qui porté sur les stratégies à mettre en place pour accompagner les producteurs, la réorganisation des différentes corporations pour une synergie d’action commune, les problématiques liés aux équipements, à l’approvisionnement des semences, l’emballage, étiquetage et la gestion des plateformes multifonctionnelles afin d’améliorer la productivité de la filière fonio.
0 commentaires